jordbærsyltetøyet

Vous étiez déçus de ne pas avoir de photos de mon 17 mai (pour ceux qui ne suivent pas, fête nationale), j'ai exactement ce qu'il vous faut :

Après un week-end de détente, j'entame la dernière ligne droite. L'année se finira pour moi le
juin avec la remise de ma thèse de master. Je passe maintenant mes journées à la rédiger. C'est une activité que je déteste. En fait je la déteste parce que je ne suis pas bon en rédaction de rapports. Heureusement mon tuteur est formidable et il passe du temps avec moi pour me motiver et me conseiller. Je suis chanceux sur c et e point parce que la tâche est effrayante. Pour info, une thèse de master en Norvège fait généralement entre 80 et 100 pages.

Le 26 juin, retour en France. Vous gagnez 20.000 francs et passez par la case maison. Juste le temps de déposer mes habits d'hiver et je pars pour Genêve. Je vais faire mon stage ingénieur au CERN. J'ai eu quelques contacts avec mon futur tuteur et ça promet ! Il m'a décrit son équipe comme une bande de geeks :) Ca me plaît !

Mon stage se finira en décembre. Après cela, je fais ma présentation de stage et j'en aurai fini avec l'INSA. Pour la suite, je ne rêve que d'une seule chose : revenir en Norvège.

Ce week-end j'ai échappé à la morosité de Trondheim en cette période d'examen. Je suis parti m'oxygéner la tête dans le Namsskogan.

Le prétexte de ce week-end était un dugnad organisé à la maison de campagne de Magnus. Le dugnad est une institution en Norvège. Au printemps, les gens se réunissent et travaillent ensemble pour la communauté. Souvent le dugnad est organisé dans les écoles, jardins d'enfant ou centres culturels. Un petit coup de peinture par ici, deux trois fleurs par là. A la fin de la journée, tout le monde mange ensemble.

Magnus a acheté sa maison récemment et elle a besoin d'un sérieux rafraichissement. On a passé la journée de samedi à gratter la peinture restante et à déposer une première sous-couche de peinture. Dur travail. Le soir, on a fait un petit barbecue et la soirée s'est terminée en regardant le "Grand Prix" (comprenez Eurovision). C'était pas une légende : les norvégiens aiment réellement l'Eurovision. Ils ont bien rigolé en voyant notre représentant national.

Le lendemain les épaules et les mains étaient douloureuses. Heureusement point de travail ce jour-là puisque nous sommes partis en randonnée sur un sommet voisin. Pas très haut mais sacrément loin. On a même pu marcher dans la neige ! Quelques saucisses furent grillées sur un feu de bois et il était déjà temps de rentrer à la maison.

Sacrément bon week-end où j'ai pu à la fois me ressourcer et découvrir le vrai sens de l'hospitalité norvégienne.

Sur les photos, vous pouvez voir Hilde (la seule fille), Gjermund (en haut à gauche) et Magnus (qui dort à droite).

Bisous.

La journée s'est finie bien mieux qu'elle n'avait commencée. Plein de surprises et d'émerveillements devant tant de célébrations et de joie.

A 8 heures, je me rends au petit-déjeuner avec les gens de Snaustrinda. Surprise, pratiquement toutes les maisons et balcons arborent un ou plusieurs drapeaux norvégiens. Par la suite j'apprendrai que le drapeau doit être levé à l'aube. Je doute que cela ait été fait à 4 heures du matin (l'aube ici) mais tout le monde l'a fait avant 8 heures.

Arrivé chez Gjermund, je suis tout de suite surpris car les gens présents arborent soit le bunad, soit un costume cravate (pour les garçons) ou robe "habillée" (pour les filles). Je fais clairement tâche avec mon t-shirt rouge et mon pantalon de charlot. Je tiens bon et personne ne dit rien. Polis ces norvégiens. A vrai dire, je m'attendais un peu à ça. Mais dans le cas où ils n'avaient pas revêtu leurs plus beaux habits, je ne voulais pas me pointer habillé sur mon 31. Fort heureusement, Gjermund habite à 10 minutes de chez moi et après avoir mangé, je suis retourné me changer et ai sorti le veston et la chemise. En revenant, j'ai fait grand effet et ils ont tous bien rigolé. C'est le charme d'être un étranger dans un pays aux coutumes bizarres. Au cours de la journée j'ai du expliqué une bonne paire de fois que le 14 juillet en France n'a rien à voir avec le 17 mai en Norvège.

Vers 11 heures nous nous dirigeâmes vers le centre-ville pour "aller au train". C'est une traduction littérale de l'expression "å gå i tog" et qui veut dire prendre part au défilé. Toutes les associations défilent dans les rues de Trondheim en portant fièrement leurs drapeaux. C'est quelque chose d'énorme et il y a plein de monde. J'avais pas de montre mais j'estime que nous avons marché pendant près de 30 minutes. Et nous avons joué tout du long. Vraiment très drôle !

Ensuite on est allé au samfundet (mega-BDE) pour nous nourrir de sød (bouillon aux boulettes de viande) et de reke og mayonnaise (crevettes et mayonnaise). Ca se passait au club musique et chaque groupe a fait une petite démo. Très bonne ambiance. Pour ma part je piquais un peu du nez vu que j'étais levé depuis 5 heures du mat' et que j'avais pas beaucoup dormi. Je me suis donc dopé au café pour tenir le coup.

Enfin pour finir la journée, nous avons assisté au Lørdagsmøte (rencontre du samedi, sorte de conférence/table ronde, une institution au samfundet). Il y avait passation de pouvoir et la nouvelle présidente du samfundet est l'ancienne présidente de snaustrinda. Nous avons donc joué dans le hall pendant les pauses et avons interprété notre fameux tube "Settergaloppen" en face de la Storsalen (grande salle) blindée.

Quand tout cela s'est fini, il était 11 heures et je n'avais qu'une seule envie : rentrer, manger et dormir.

Une journée intense, des découvertes constantes, des gens formidables, de la bouffe.... locale. Bref que du bonheur !

Et comme on dit en Norvège pour le 17 mai : Gratulerer med dagen !

PS: pas de photos car j'ai préféré vivre les choses plutôt que de me mettre dans un rôle de touriste. Allez dans flickr et cherchez "17mai" pour avoir un aperçu.

Aujourd'hui c' est fête nationale en Norvège. Ici la fête nationale est quelque chose de grand (plus de news bientôt) et j'ai rendez-vous ce matin pour un petit-déjeuner avec les gens de Snaustrinda. Je me suis dit que j'allais ramener un petit quelque chose nationale de chez moi pour amener un peu d'exotisme. J'ai donc préparé hier quatre pâtes différentes, 2 pour des brioches et 2 pour des croissants. Ca m'a pris un bon bout de temps. J'ai tout claqué au frigo pour que ça lève pendant la nuit et ce matin réveil 5 heures pour rouler et former tout cela enfin, cuire. Et là en ce moment je vois toute ma production qui désespérément ne lève pas. Je jette tout à la poubelle parce que c'est immangeable. Et j'ai la mort. D'où tous les gros mots du titre.

Bref je ne sais pas ce qui ne va pas. Pour les brioches j'ai ma petite idée vu que j'ai fait une recette de brioches en début de semaine et que celle-ci avait marché correctement. Pour les croissants, je ne sais pas. Pourtant la pâte avait bien monté dans le frigo...

Sinon ça va vous ?

Bisous.